6 décembre 2014

Notre Naissance...

auteur : Darien Pauvert

Un petit article pour éclairer l'histoire de notre groupe, et ainsi dissiper les confusions quant aux noms auquel on l'associe encore :

L'Ecole du Louvre, berceau d'origine
        L'organisation libre Anthrofacta résulte principalement d'une première forme d'association étudiante qui se nommait à l'origine ''Anthr-Autre'' (créé en octobre 2012), et qui était alors un simple club de collaboration entre élèves de l'Ecole du Louvre, surtout destiné à ceux des cours de spécialités à caractère ethnologique : anthropologie sociale et culturelle de l'Europe surtout, mais aussi les arts de l'Océanie, les arts d'Afrique etc.. On peut encore aujourd'hui retrouver des traces de cette époque sur internet, hébergées dans les pages errantes de l'ancien blog d'Anthr-Autre par exemple...

        En mai 2013, Anthr-Autre clarifie son statut, en devenant le groupe d'activité officiel des élèves de la spécialité anthropologie sociale et culturelle de l'Europe (liée au MuCEM) de l'Ecole du Louvre : le nom en est changé ; les ''Anthropotes'' sont nés (leur page facebook ici)
        Faisant partie des deux principaux gestionnaires de ces élans ethnologiques émergents en plein cœur d'une EDL encore surprise, je continue de garder mes vues plus larges les mois qui suivent : c'est à dire fonder en parallèle une véritable association autour de deux passions : les sciences humaines et sociales d'un côté, et les productions dites ''artistiques'' de l'autre.
 
        En octobre 2013, c'est chose faite avec la fondation ''d'Anthrofacta'' : cette organisation libre de passionnés se donne justement pour but de promouvoir les approches en sciences humaines et sociales autour des arts. Mais ''art'' dans quel sens exact? Nous développons d'avantage ce point dans notre page de présentation, mais cela pourrait se résumer à ''toute création humaine qui va au delà d'un simple aspect purement pratique''. Dans cette perspective, tous les faits humains ou presque semblent concernés (et c'est pourtant bien là notre point...). Ainsi dans le soucis d'aiguiser nécessairement notre travail, une priorité sera aléatoirement donnée aux créations estimées (avec grande subjectivité/relativité) d'un certain degré de distanciation à l'utilitaire et de volonté esthétique. Sont conjuguées aussi bien l'histoire de l'art, que la sociologie ou l'ethnologie, mais encore l'esthétique ou l'archéologie...
         Dans le principe, le projet d'association visait un plus large public que la seule Ecole du Louvre, et une plus large action. Cependant, malgré quelques partenariats à ses débuts, sans lendemains, depuis son origine jusqu'à aujourd'hui Anthrofacta demeure portée par mes seuls bras, cocasse capitaine car unique membre d'équipage de ce navire qui ne demande qu'à prendre le large : pour l'année 2013-2014, son activité se concentrera surtout sur le cycle de conférences d'ethnologie de l'art à l'EDL, organisées en partenariat avec Claudie Voisenat (ingénieur d'études, Lahic, et professeur de spécialité à l'EDL)  ; notre première grande réussite.
      Aujourd'hui, en cette année 2014-2015, après une longue pause de bientôt un an, j'espère pouvoir donner progressivement un nouveau souffle à ce qui ne ressemble ma foi pas encore à une association il faut bien l'avouer : j'ai moi-même quitté l'Ecole du Louvre pour poursuivre mes études en sciences sociales à Paris-Descartes, et de nouveaux collaborateurs semblent envisager de me prêter main forte pour faire vivre l'élan d'Anthrofacta. Laissons le temps au temps,
                         A suivre donc...

7 janvier 2014

Daniel Fabre revient

Bonne année 2014 chers amis !
        Nous revenons aux nouvelles pour vous dire que notre cycle ''regards anthropologiques sur l'art et le patrimoine'' continu cette année 2014 son périple de 5 étapes.

    Cependant la conférence initialement prévue de Jean Jamin (voir programme du cycle) été annulée pour un imprévu ; ce n'est que partie remise !
    En lieu et place de celle-ci Daniel Fabre a accepté de venir faire une deuxième apparition ce mardi 14 janvier à 18h amphithéâtre Dürer EDL, sur le thème très original de ''Georges Bataille à Lascaux, comment l'art préhistorique apparut aux enfants.'' De quoi discuter pendant des heures !
 Entrée libre dans la limite des places disponibles. Personnes externes à l'EDL : communiquer-nous votre nom pour passer le contrôle de sécurité.
 A voir aussi le livre associé sur ce sujet qui sera traité :
Darien Pauvert

10 décembre 2013

Conférence de Michèle Coquet

Salutations aux ''anthrofacteurs'' si je puis dire,
     La deuxième conférence de notre cycle ''regards anthropologiques sur l'art et le patrimoine'' aura lieu le mardi 17 décembre prochain à 18h, amphithéâtre Dürer, Ecole du Louvre
Un art de cour en Afrique
Merci aux personnes extérieures à l'école de nous indiquer leur nom avant le jour J, pour pouvoir passer la Porte Jaujard.
      Michèle Coquet (directrice de recherche au CNRS) ethnologue émérite, spécialiste de l'aire africaine, nous parlera de ces analyses sur la dimension culturelle des créations artistiques (attention Jacques Maquet n'est pas loin!), dans une conférence appelée ''Eprouver la matérialité du monde : toucher, modeler, sculpter, imprimer."
     C'est l'occasion de venir comprendre ''en direct'' les processus de la pensée de cet auteur majeur, et surtout de pouvoir échanger avec elle sur le sujet.
Rappel du programme des conférences :
Par ailleurs, pour ceux qui voudraient creuser l'œuvre de madame Coquet sur cette question artistique en ethnologie (et je le conseil vivement), voici un article qui satisfera vos envies :
Darien Pauvert

19 novembre 2013

Cycle de conférences !

Bonjour à toutes et à tous,
Un chef indien par Catlin, 1845
Anthrofacta organise cette année un cycle de 5 conférences nommé ''regards anthropologiques sur l'art et le patrimoine'', en partenariat avec Claudie Voisenat et l'Ecole du Louvre. Toutes ont lieu de 18 à 20h, en amphithéâtre Dürer à l'EDL.
        Les extérieurs à l'école peuvent bien évidement assister à ce cycle, en nous communiquant leur nom un jour à l'avance (ce n'est donc plus possible pour celle d'aujourd'hui), pour que la sécurité leur laisse le passage.
La première conférence a lieu ce soir même :
Daniel Fabre (ethnologue CNRS/Lahic, EHESS) viendra nous parler du peintre-ethnographe George Catlin, qui s'est immergé dans les sociétés amérindiennes du XIXe avant qu'elles ne disparaissent presque totalement... Une histoire qui en dira long donc !
Voir le programme du cycle de nos regards :
 Nous vous attendons nombreux pour ces rencontres, qui sont l'occasion de rencontrer des personnalités clefs de la recherche
Bien à vous !
Darien Pauvert


30 septembre 2013

Qui est... Pierre Francastel ?

auteur : Darien Pauvert

Le petit focus du jour : Pierre Francastel, historien de l’Art : découvrez ou redécouvrez son œuvre, celle d'un autre grand homo sapiens qui a su exploiter sa capacité réflexive pour notre plus grand plaisir !

Commentaire de ''Peinture et Société'' dans Encyclopaedia Universalis, tome 18 : 

"On comprend ainsi l'originalité du projet scientifique que Francastel définit comme celui d'une sociologie historique comparative. Il s'agit, très exactement, qu'on cesse de considérer l'art comme le luxe des sociétés avancées ou comme un ensemble de ''curiosités'', exotiques ou non. L'art n'est pas un objet de jouissance, de délectation esthétique pour les hommes de goût. C'est une formation sociale qui engage à a fois la pensée et l'action humaine. C'est un mode de communication et de transformation du monde, irréductible à tout autre.''
Pierre Francastel est, en effet, souvent considéré comme le fondateur théorique de la dite ''sociologie de l'art'', qui a désormais droit de cité. C'est donc une figure majeur qui a su sortir l'histoire de l'art de ses vieux habits devenus étouffants, à une époque où une telle entreprise détonnait absolument avec le contexte théorique global de la discipline (encore très formaliste, proche de Henri Focillon). En cela, il s'est rapproché de l'école des Annales qui lui était contemporaine.
Voir aussi la mise en parallèle de l'œuvre de Pierre Francastel et celle d'André Leroi-Gourhan dans ‘’Cannibalisme Disciplinaire’’ (actes des colloques du Musée du Quai Branly) par Alain Schapp,

26 mars 2013

Séminaire de Culture Matérielle, Quai Branly (ancien article d'Anthr-Autre)

auteur : Darien Pauvert

Ludovic Coupaye, ethnologue de l'art et professeur en spécialité Océanie de l'Ecole du Louvre, a publié une annonce pour tout élève passionné par la vie sociale et culturelle des œuvres ; Anthrofacta est donc bien sûr de la partie :

Ce jeudi 28 mars 2013, de 18h30 à 20h30 aura lieu au Musée du Quai Branly un séminaire CULTURE MATERIELLE exceptionnel ''Du mode technique d'Existence des Objets Artistiques''.

Il sera animé par Thomas Golsenne (historien de l'art, ENSAN, Villa Arson).
Cet connaissance de monsieur Coupaye et de Gil Bartholeyns, entre autres, travail notamment sur la période Renaissance.

Malgré le peu de temps que nous laisse la préparation des examens, c'est une occasion rare qui mérite notre attention.

9 janvier 2013

Le ''Retour de l'Objet'' au Quai Branly (ancien article d'Anthr-Autre)

auteur : Darien Pauvert

Ce jeudi 10 janvier 2013, 18h30, aura lieu au salon de lecture du Musée du Quai Branly une table ronde autour du ''retour de
l'objet'' dans les analyses en sciences humaines, de son intérêt pour la recherche et la muséographie contemporaine.

Cette rencontre est organisée dans la cadre de la parution du dernier numéro de la revue ''Techniques et Cultures'' : revue semestrielle d'anthropologie des techniques, qui s'intéresse en particulier à l'ethnologie des techniques des plus ''traditionnelles'' aux plus ''modernes'', comme productions socioculturelles à part entière, au cœur des rapports entre les hommes, mais aussi entre les sociétés et leur environnement. Donc au cœur des préoccupations d'Anthrofacta !

Regards croisés d'anthropologues, archéologues, et historiens sur ce qui est finalement LE sujet central de l'Ecole du Louvre, à laquelle nous sommes à l'heure actuelle tous affiliés, nous y attendent. D'ailleurs, Ludovic Coupaye, professeur de spécialité Océanie à l'EDL et souteneur de principe d'Anthrofacta, sera présent aux échanges.

Une initiative assez rare et trop peu médiatisée pour mériter notre vif intérêt, et notre participation unanime.



26 décembre 2012

La recherche à l'Ecole du Louvre, et l'ethnologie? (ancien article d'Anthr-Autre)

auteur : Darien Pauvert
Chers collègues, la place de la recherche scientifique à l'Ecole du Louvre évolue, pour trouver sa singularité et la forme sous laquelle elle pourra s'épanouir au mieux, durablement. En témoignent ces Cahiers de recherche de l'Ecole du Louvre mis en ligne, dont l'édito de Philippe Durey (directeur de l'EDL), en particulier, dit long sur l'avancée fondamentale qui a eu lieu cette année 2012.

L'adhésion au PRES HéSAM, et la constitution d'un véritable laboratoire et son collège doctoral au sein de l'Ecole est un grand pas en avant. Ainsi, elle dispose à l'heure actuelle de 5 chercheurs permanents tous HDR (habilités à diriger des thèses), ce qui permettra la dispense d'un doctorat indépendant ; sans obligation de doubles tutelles avec d'autres universités. Cet effectif est bien sûr amené à être complété par la suite.

Dans cette optique toujours, l'EDL a du choisir un axe de recherche scientifique qui lui serait propre, pour se distinguer, et a tout naturellement opté pour : ''Patrimoine et Muséologie : lieu, objets, méthode''. Un choix qui semble évident et pertinent quand on sait que l'établissement demeure le grand spécialiste de ce domaine des objets patrimoniaux, de leur conservations et leur étude approfondie.
Cependant les 10 différentes branches qui s'inscriront dans cette démarche ''tronc'' du patrimoine sont encore, à l'heure actuelle, en discussion par le CER (Conseil des Etudes et de la Recherche), où je siège en tant que représentant d'élève. Certains réclament plus d'histoire, ou d'archéologie, d'iconographie etc. Et d'autres, suite à mes propositions, argumentent en faveur d'une place clairement définie, allouée à l'ethnologie au sein de ce laboratoire. Cette discipline est présente en premier cycle avec le cours de spécialité et les arts populaires en HGA3, ainsi qu'en M1 Muséologie à travers le mémoire de recherche ethnologique et les différents séminaires. Il semble donc logique, et symboliquement important, qu'on en fasse mention dans les axes du groupe de recherche. Et, bien évidemment, en inscrivant dans l'optique du Patrimoine (avec un grand P), si cher à notre milieu, en touchant, par exemple, à la notion de documentation orale du patrimoine muséal et à la notion de patrimoine immatériel très en vogue actuellement.
D'une manière générale, sont concernés tous les élèves souhaitant poursuivre leurs études à l'EDL en master, voir en doctorat, et qui ne pensent pas les ''œuvres d'art'' qu'ils étudient sans les sociétés et cultures qui en sont à l'origine.
 L'Ecole du Louvre, par cette originalité, parviendrait à marier des disciplines trop souvent aveuglées par leurs conflits de spécialisation et d'intérêt : l'histoire de l'art et l'ethnologie ne sont-elles pas sœurs, nées d'un même parent qu'est le musée ?

Le débat reste à suivre.